Catégorie : Epreuves

De retour sur la Race Across Paris 500 après l’abandon l’année dernière (cf. mon article). Cette année, les feus sont au vert pour moi. Pas de blessure ayant compromis mon entrainement cette année, une monture au top, une étude posturale effectuée pour essayer de résoudre une grosse partie des douleurs que j’avais rencontré.

Et une stratégie bien réfléchie adaptée à l’horaire de départ qui change par rapport à l’an dernier : départ vers 10h30 pour moi, donc une première boucle de 200 qui sera effectuée avant la nuit. Ceci me permet de ne partir sur cette boucle qu’avec le matériel obligatoire et pas mal de nourriture pour être autonome car j’avais repéré sur la trace que ça serait assez compliqué de se ravitailler.

Boucle de 200

Démarrage de la boucle avec les pavés dans Chantilly, ça secoue et ça me confirme que je ferai jamais un Paris-Roubaix !! Ensuite un parcours sympa majoritairement au calme et quasiment sans voitures, petit vent plutôt de face sur les 50 premiers km et vent favorable pour les 80 derniers. 2 pauses de 15min environ sur ces 210km terminés en 9h15 environ (l’année dernière j’avais mis 10h48 sur la première boucle, belle évolution).

Boucle de 300

Après 2h de pause a la base vie, le temps de manger, se changer avec les affaires pour la nuit et une bonne sieste, et je repars direction Paris. Le bon point c’est que , contrairement a l’année dernière on y arrive en fin de soirée vers 23h et on évite les embouteillages du vendredi soir. La traversée de Paris a été effectuée assez rapidement avec une équipe de quatre ou j’ai forcé un peu pour rester avec eux m’évitant de regarder le GPS au milieu de la circulation. Un petit passage par Longchamp et on attaque les premiers taquets du côté de St Cloud.

Une pause rapide après Versailles pour mettre les gants hiver, la thermique et le bonnet car la température se rafraîchit pas mal. J’attends un peu puis vers Feucherolles je trouve un abri bus ou je fais une grosse sieste a l’abri du vent. En repartant vers 4h15, c’est dur car il fait très froid… on est au moment le plus froid de la nuit.

Heureusement le soleil va commencer a se lever, ce moment particulier qui remotive ! Maintenant chasse a la boulangerie, c’est a Marines qu’on va la trouver, boulangerie pleine on est une dizaine arrêtés. On remonte ensuite vers Beauvais, on est maintenant dans la portion où on va enchaîner les taquets jusqu’à l’arrivée quasiment. Et 25km après Beauvais on repart direction Chantilly avec un vent de face assez fort…

Autant dire qu’on s’amuse pas, les km défilent lentement, c’est là que le mental doit tenir. On calcule le nombre d’heures restantes a 15km de moyenne en intégrant les pauses qui se font de plus en plus régulieres. Puis vient la dernière grosse pause boulangerie a Clermont, un éclair au chocolat, un coca et un expresso et ça repart, je trouve un peu plus tard un spot pour une dernière sieste avant les 60 derniers km. 5km avant l’arrivée, quelques gouttes de pluie pour se rafraîchir et je termine, enfin, après 32h22 dont 26h25 en roulant. Finisher, objectif atteint !!!

Quelque éléments sur la Nutrition/Hydratation

2 wraps
1 assiette de pâtes/fromage/jambon
1 éclair au chocolat 
1 pain suisse
1 pain aux raisins 
1 tartelette fraise
4 cliffbar
2 barres longues distances 
6 pâtes de fruits 

Eau claire dans le camelback
Bidons avec boisson iso
3 canettes de coca

Le parcours

Niveau touristique, c’était top ! De la petite route au calme et mon coup de cœur, le passage a côté du château de Pierrefonds.
Coté dénivelé, on a été servis avec une multitude de taquets de 5 a 15% voir plus, le traceur s’est fait un malin plaisir a nous faire passer par tout les taquets du coin.

Bobologie de l’ultra

Bon point, avec l’étude posturale je n’ai pas eu mal aux genoux et beaucoup moins mal aux cervicales. Seul truc notable, c’est après 300km, un échauffement qui s’est transformé en engourdissement au niveau des pieds qui m’a ennuyé et obliger à enlever les chaussures pendant toutes mes pauses. Niveau selle, j’ai pas encore trouvé la perle rare, mais c’était tout à fait gérable. Donc dernier point à résoudre, l’échauffement aux pieds !

Lien vers la vidéo Aftermovie

C’est quoi la Race Accross Paris ?

La Race Accross Paris est un événement d’ultra-cyclisme qui propose plusieurs distances (1000km, 500km et 300km en route et 200km, 100km et 50km en gravel).

Départ et arrivée depuis Chantilly avec différentes boucles à parcourir autour.

Pour un première, je me suis aligné sur le 500km avec objectif de finir.

Un préparation chamboulée

La préparation de cette première course ultra pour moi ne s’est pas passée exactement comme prévu, en tout cas pour les deux mois précédents la course.

Une lourde chute en VTT avec disjonction acromio-claviculaire 55 jours avant l’événement a tout chamboulé. Alors que j’aurais du commencé à augmenter les sorties longues de plus de 100km et aller jusqu’à une sortie de 200-250km, j’ai été obligé de tout stopper le temps de soigner l’épaule. J’ai pu reprendre le home-trainer 2 semaines après la chute, mais je n’ai pu reprendre les sorties en extérieur que 12 jours avant. Au total sur ces quasiment 2 mois, je n’ai que 2 sorties de plus de 2h (une sur home-trainer de 2h30 et une sur route de 4h45 a peine 6 jours avant, c’était ma sortie test pour savoir si je prenais le départ).

Le déroulement de ma course

J’arrive donc au départ avec pas mal de questions, après, étant donné que l’on commence par une boucle de 200km avant de repasser à la base vie, je me dis que je vais faire cette boucle et aviser si je suis en mesure de continuer lors de la pause à la base vie.

La première boucle commence donc direction nord vers Amiens. Il fait frais, 1-2°C environ, léger vent dans le dos, donc ça roule bien. Le retour vers Chantilly est logiquement avec un petit vent de face sur des portions planes et sans abri. Quelques prémices de douleurs aux genoux et des courbatures aux cervicales apparaissent, l’épaule ne se fait pas sentir, c’est de bonne augure.

Arrivé à la base vie, je me restaure, me soigne un peu avec du baume du tigre et fais une mini-sieste avant de repartir pour la boucle de 300.

Redescente de Chantilly vers les quais de Seine, un vendredi soir vers 19h, bah c’est le bordel, des bouchons partout… autant dire que j’ai pas aimé ce passage. Une fois passé Paris, les bords de Marne étaient sympas et bien calme. Ensuite pas mal de nationale et malheureusement beaucoup de bagnoles même après minuit. La douleur au genou droit commence à bien se faire sentir.

Encore une pause ou je ré-applique du baume du tigre sur les cervicales, pendant cette pause à l’abri sous un arbre prés d’une église, il commence à pleuvoir, je m’équipe donc avec veste et pantalon de pluie et je repart.

Coté bobos, çà deviens de plus en plus difficile, impossible de mettre de watts sans avoir des piques de douleurs dans le genou a chaque coup de pédale, du coup scotché a la route, 15km/h en étant sur les prolongateurs… Je parle même pas dans les côtes. Je refait encore une pause sous un abri près d’une mairie, je decide de me poser 2h et d’aviser ensuite.

Deux heures plus tard, je vois que c’est pire, à froid la douleur fait que j’ai du mal à marcher, je boîte… Il me restait 185km a faire, ça aurait été 50km j’aurais pu terminé mais la… Trop de risques d’être mal pendant 2 ou 3 semaines, j’ai donc préféré abandonné. Je contacte donc les orgas pour prévenir de mon abandon et organise mon rapatriement.

Ce n’est que partie remise !

Le bilan et la suite

+ j’ai quand même réussi à faire plus de 340km en ayant pas fait une seule sortie de plus de 100km et en sortant tout juste de ma blessure à l’épaule (qui à très bien tenu d’ailleurs).

+ malgré l’entrainement tronqué, j’étais dans le rythme pour être finisher en 32-34h environ (40h max pour être finisher), je suis donc rassuré sur ce point.

+ deux jours après, j’en ressors encore plus motivé, je remettrai le couvert en 2025 avec l’expérience en plus.

– il faut que je trouve la cause de cette douleur au genou passé 10-15h de vélo (j’avais déjà eu ce genre de douleur sur un 24h VTT en 2022) –> une étude posturale s’impose.

Lien vers la vidéo « Aftermovie » : pour avoir une idée de l’ambiance !